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dimanche 13 mai 2012

De Villefranche de Lauragais à Viviers les Montagnes - Eoliennes et tambour de machine à laver




Requinqués et rafraichis après cette agréable pause toulousaine nous reprenons notre périple à Villefranche de Lauragais. Nous avons rendez-vous dans deux jours à Revel avec les parents de Benjamin pour une dernière étape familiale. Le vent puissant qui balaye la plaine du Lauragais en fait un territoire favorable à l’implantation d’immenses éoliennes. Nous marchons à leur pied, le nez en l’air, légèrement étourdis et quelque peu hypnotisés par le bruit des puissantes rotations qui évoque le rythme lancinant d'un tambour de machine à laver. Ces immenses colonnes puissantes et blanches immaculées surgissent au beau milieu de champs de blé vert argenté à la chevelure ondoyante d'une voluptueuse brillance. Cet effet cinétique qu’accentuent les caresses du vent vient parfaire l’effet d’hypnose.
Le soir en me brossant les dents au milieu de ce paysage fascinant, je trouve que c’est bien plus exaltant que mon reflet dans la glace de notre petite salle de bain parisienne. En fait c’est surtout l’idée que ma salle de bain sera encore différente demain soir et après demain soir qui m’amuse. Au moment où j’écris, Benjamin s’endort paisiblement, un grillon fait des vocalises et j’entends de drôles de bruits. Le vent est tellement puissant qu’on se croirait volontiers au bord de la mer.
Le lendemain nous longeons la rigole du canal du midi sous une chaleur de plomb ! On croise nos premiers serpents : des couleuvres qui se laissent glisser lourdement dans le cours du canal à notre approche. Le samedi, le temps est à la grisaille, la présence des parents de Benjamin ensoleille notre parcours qui n’est franchement pas folichon : route bitumée, détours sans fin dans des quartiers résidentiels de petits villages assez peu palpitants. Ils nous quittent à mi-route, retournent à Revel tandis que nous continuons jusqu’à Viviers les montagnes où nous serons récupérés par Hélène (Une amie de Tleytmess). Nous passons le dimanche dans la maison qu'ils ont construit de leurs petites mains avec son mari Fabrice et toute l'équipe de Séménat. Les travaux ont bien avancé, nous donnons un coup de main pour ratisser le terrain au dessus de la salle de répétition et installer un conduit d'évacuation. Les enfants ont une frite d'enfer et nous font bien marrer. C’est notre dernière pause chez des amis avant un moment. Notre mise en route dans ce projet se fait en douceur, accompagnés et accueillis par des proches qui nous donnent bien du courage. Il en faut !